vendredi 22 juillet 2011

LES KAMIKAZES DE LA BEAUTE




Qu'il s'agisse d'une "séance de torture" chez l'esthéticienne ou d'un cours de sport se soldant par des courbatures, la plupart des femmes sont conditionnées pour accepter l'idée selon laquelle le chemin de la beauté est semé de ronces et d'épines sur lesquelles il faudra obligatoirement marcher pour atteindre leur but. Cependant, il arrive que nous nous égarions dans notre quête au point de faire courir certains risques à notre santé, parfois sans même en avoir conscience. J'ai enquêté sur deux produits, qui connaissent un véritable engouement, mais dont l'utilisation peut avoir des conséquences fatales.


Des cheveux de rêve
 
Un grand nombre de femmes dont la chevelure est frisée, poreuse et difficile à dompter rêvent de cheveux lisses, brillants et soyeux. Les défrisages chimiques, dont l'efficacité n'est plus à démontrer, ont l'inconvénient d'endommager la fibre capillaire qu'ils déshydratent et ternissent, tout en engendrant une perte de volume. Or depuis quelques années, un produit révolutionnaire a fait son apparition dans les salons de coiffure Libanais: la "Kératine Brésilienne". Il s'agit d'un traitement formulé à base de kératine d'origine naturelle (issue d'ongles et cheveux humains ou de crin de cheval dissous) permettant de lisser la chevelure, de la protéger de l'humidité ambiante, tout en la redensifiant sensiblement. La molécule de kératine étant le constituant principal du cheveu, son adjonction par le biais d'un soin local permet de renforcer sa texture. Contrairement aux défrisants classiques pénétrant au coeur du cheveu afin d'en modifier la structure chimique, le lissage brésilien à la kératine demeure en surface, formant une sorte de gaine protectrice; de ce fait le traitement n'est pas permanent et ses propriétés s'altèrent après environ quatre mois. Afin que la molécule de kératine puisse se fixer sur la chevelure, il est nécessaire de la mélanger à un composant chimique qui sert également d'agent de conservation: le formol (formaldehyde en anglais). Or cette substance est cancérigène (elle a notamment été classée comme telle par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC), et l'Agence Internationale de Recherche contre le Cancer; la FDA (Food and Drug Administration) considère que c'est un agent cancérogène probable). Après avoir mené différentes études, les scientifiques du CIRC sont désormais en mesure d'affirmer que le formol provoque le cancer du rhinopharynx chez l'homme. Le fait d'être exposé à ce produit pourrait également être un facteur de risque de leucémie, de cancer des fosses nasales et des sinus de la face. L'Europe classe le formol parmi les cancérogènes de catégorie 3, mais suite à la décision du CIRC qui l'a placé en catégorie 1 en juin 2004 (produits présentant le plus haut risque), il est question d'une révision. Outre les risques de cancer, il s'avère que le formol est particulièrement allergène; c'est également un irritant de la peau et des muqueuses.

Le lissage des cheveux effectué avec la "Kératine Brésilienne" soumet les coiffeurs et leurs clientes à une double exposition aux facteurs de risques induits par le formol. En premier lieu, lors du "traitement": le coiffeur imprègne les cheveux de produit sur toute leur longueur; après un temps de pose, un brushing est effectué afin de procéder au séchage, tout en permettant aux molécules de kératine et de formol de se fixer. Une fois cette étape terminée, les mèches sont lissées une à une avec une pince défrisante chauffée à haute température (230° C), ce qui a pour effet de parfaire la fixation. L'exposition du produit à la chaleur du sèche-cheveux et du fer à lisser libère des vapeurs de formol qui sont directement inhalées par le coiffeur, la cliente, mais également de façon indirecte par toutes les autres personnes présentes dans le salon. Ces vapeurs sont particulièrement incommodantes pour tous ceux qui les respirent: elles provoquent de fortes irritations des yeux (avec larmoiements et sensations de brûlure), des sinus et la gorge. Chez certaines personnes, le contact avec le formol peut déclencher des crise d'asthme, des nausées ou des étourdissements.

La deuxième forme d'exposition est plus insidieuse. La kératine imprégnée dans la chevelure après le "traitement" étant fixée sur la partie extérieure de la tige capillaire, elle finit par s'estomper au fil du temps et des shampoings successifs, si bien qu'après environ 4 mois, elle n'est plus présente qu'à l'état résiduel. En revanche, il n'en est pas de même pour le formol dont une partie demeurera fixée sur les écailles de la fibre capillaire. A chaque fois que les cheveux seront exposés à une source de chaleur (séchoir, fer à lisser), des vapeurs de formol seront systématiquement libérées et inhalées. Cette exposition régulière étalée sur des mois, voire des années, après l'altération des molécules constituant initialement la "Kératine Brésilienne", préoccupe particulièrement les médecins. Le formol peut provoquer des maladies pulmonaires chroniques et détruire des cellules de l'appareil respiratoire; à l'heure actuelle, sans le recul nécessaire, nul ne sait quelles peuvent être les conséquences d'une exposition régulière pratiquée sur le long terme.

Au Brésil, pays où le produit a été mis au point, une femme a procédé elle-même à une application de "Kératine Brésilienne" sur ses cheveux (alors que l'usage est strictement réservé aux professionnels); n'ayant pas été formée pour utiliser cette substance dangereuse, elle a été victime d'une intoxication mortelle due au formol. A la suite de ce décès tragique, la commercialisation de la "Kératine Brésilienne" a été interdite dans ce pays.
N'étant soumises à aucune réglementation, les préparations de lissage répondant à la dénomination de "Kératine Brésilienne" peuvent contenir des taux très élevés de formol, dépassant largement le seuil de sécurité préconisé (0,2%). Même dans le cadre de la FDA, aux Etats Unis, aucun décret ne limite la quantité maximale pouvant être contenue dans les produits d'usage cosmétique, de ce fait les dérives sont nombreuses et pas toujours décelables. A l'instar de la kératine, le formol a des propriétés lissantes et contribue à améliorer l'aspect du cheveu; cependant, son coût de revient est nettement inférieur à celui de la kératine contenue dans les produits traitants, c'est pourquoi des fabricants peu scrupuleux n'hésitent pas à afficher des taux inférieurs à ceux réellement contenus dans leurs productions.
Au Liban, la "Kératine Brésilienne" rencontre un immense succès; dans leurs rubriques beauté, les médias font l'éloge de cette technique permettant d'embellir les cheveux. Les coiffeurs se sont empressés de proposer ce nouveau type de "soin" à leurs clientes à des tarifs parfois exorbitants (jusqu'à 900$ pour des cheveux très longs). Le ministère de la santé ayant été informé des dangers pouvant résulter de l'utilisation de ce produit, des agents ont été envoyés chez tous les salons de coiffure du pays afin de confisquer les flacons de "Kératine Brésilienne" contenant plus de 0,2% de formol. Malheureusement, les cas de fraude persistent. Aux Emirats Arabes Unis, l'usage de préparations de lissage à la kératine contenant du formol a été strictement interdit. Seule une marque, garantie sans formol, a reçu une autorisation de commercialisation délivrée par le ministère de la santé.
Lina, une jeune libanaise, témoigne: "Mon coiffeur m'a conseillé le lissage à la kératine car mes cheveux présentaient des frisottis inesthétiques dus à l'humidité lorsque j'allais à la plage. Lorsque je lui ai dit que je n'aimais pas les traitements chimiques, il a affirmé que cette méthode était naturelle et sans le moindre danger car elle était formulée à base de kératine. Je lui ai fait confiance et me suis soumise à la procédure tout au long de laquelle j'étais très incommodée; je respirais très mal, mes yeux, mon nez, ma gorge, mes poumons me brûlaient. J'ai été prise de nausées et de vertiges qui ont continué pendant les deux heures suivant la procédure. Lorsque, par la suite, j'ai appris que la "kératine brésilienne" contenait du formol et que c'était ce composant hautement toxique qui m'avait rendue malade, j'ai commencé à m'inquiéter pour ma santé et à craindre les éventuelles conséquences. Plus d'un an après avoir traité mes cheveux, des vapeurs de formol continuent à se dégager sous l'effet du sèche-cheveux et du fer à lisser, or je sais qu'elles sont toujours actives car elles irritent systématiquement ma gorge lorsque je les respire. Je regrette vraiment d'avoir essayé la "Kératine Brésilienne"; il est vrai que mes cheveux étaient magnifiques pendant quatre mois, mais je pense que cela n'en valait pas la peine étant donné le risque auquel je me suis exposée et m'expose encore car je n'ai pas voulu faire couper mes longues mèches, encore imprégnées de formol malgré tout le temps qui s'est écoulé. J'estime avoir été insuffisamment informée par mon coiffeur, qui tient pourtant un salon réputé."      

Il est conseillé aux personnes souhaitant faire lisser leurs cheveux avec la "Kératine Brésilienne" de s'informer auprès de leur coiffeur et de s'assurer que les produits qu'ils utilisent ne contiennent pas plus de 0,2% de formol, ou, mieux encore, qu'ils en sont totalement exempts (même si cela induit une action lissante moins efficace). Il convient de garder à l'esprit que le risque de fraude ne peut être écarté (il peut provenir du coiffeur ou du fournisseur qui lui a vendu le produit et l'a leurré sur les taux réels de formol). Dans tous les cas, les coiffeurs et leurs clientes doivent se munir de masques afin de limiter les inhalations de formol pendant l'application de la "Kératine brésilienne"; l'aération du salon de coiffure doit quant à elle être optimale afin de favoriser la circulation et le renouvellement de l'air. Une fois encore, le principe de précaution est de mise.


Une ligne de sylphide

Une société libanaise affirme avoir trouvé LE remède miracle qui ferait fondre les kilos superflus comme neige au soleil; présenté comme un complément alimentaire naturel exclusivement composé de plantes, ce nouveau mirage est en fait un produit d'importation chinoise dont les composants laissent perplexes les médecins que nous avons interrogés à ce sujet. En plus d'extraits végétaux totalement inoffensifs, sources de fibres solubles augmentant la satiété et accélérant le transit intestinal (pomme, kiwi, patate douce...), ces gélules contiennent également du konjac, un tubercule d'origine chinoise, ayant pour caractéristique de gonfler au contact des liquides (il peut absorber jusqu'à cent fois son volume d'eau). Dans l'estomac, cette substance forme un gel dont la viscosité perturbe la digestion des sucres, des graisses et provoque une sensation de satiété du fait du volume qu'elle occupe, tout en stimulant le transit. Revers de la médaille: cet "effet barrière" n'est pas sélectif, dans le sens où il diminue l'absorption de tous les types de lipides, tant ceux responsables de l'excès de cholestérol (les fameuses "graisses saturées") que les "bonnes graisses" (corps gras mono ou poly-insaturés). Or les "bons" lipides, sources d'Acides Gras Essentiels (AGE) (Omega 3 et Omega 6, mais également les acides gras comme les Oméga 9) sont nécessaires au bon fonctionnement cellulaire dont ils sont l'un des constituants (au niveau de la membrane) et assurent la cohésion. Les AGE sont indispensables à la synthèse des vitamines liposolubles (A, D, E, K) indispensables à notre organisme. Ils ont un rôle prépondérant dans la production de molécules anti-inflammatoires, le bon fonctionnement du système immunitaire, le métabolisme du cholestérol et des prostaglandines (dont les principales fonctions sont la régulation de la tension artérielle et l'agrégation plaquettaire qui arrête les saignements). En perturbant l'assimilation des sucres, le konjac est susceptible d'induire des hypoglycémies pouvant provoquer des troubles allant du simple étourdissement au malaise vagal (signalons que l'utilisation de ce type de produit est à proscrire chez les diabétiques). De plus, il est utile de noter que l'effet de satiété induit par le konjac n'exerce aucune action sur les envies de nourriture (notamment l'attirance pour les aliments sucrés, gras) et ne supprime pas les compulsions alimentaires induites dues au stress. 

Outre les substances que nous venons d'évoquer, on retrouve dans ces pilules amaigrissantes de mystérieux ingrédients dont le "konicing nut" (ou "koncing nut"), absolument introuvable dans les manuels de botanique et de phytothérapie, ainsi que la "Gambodge fruit" (ou "Cambodge fruit", "fruit du Cambodge") qui n'évoque aucun végétal connu. Définie comme un "super brûleur de graisse", la substance présentée sous le nom de "koncing nut" aurait, du fait de son action hypolypémiante, pour vocation d'accélérer le métabolisme de combustion des lipides apportés par l'alimentation (en le multipliant par dix, selon les termes de la société qui la commercialise) et de détruire les molécules graisseuses déjà présentes dans l'organisme. Dans la mesure où il est impossible de savoir à quels composants les dénominations "koncing nut" et "Gambodge Fruit" se rapportent, seule une analyse effectuée par un laboratoire permettrait de déterminer la nature exacte de ces produits. Les médecins que nous avons contactés à ce sujet émettent diverses hypothèses relatives aux substances inconnues employés par les fabricants peu scrupuleux à l'origine de l'apparition de ces gélules sur le marché; elles contiendraient en fait:

- de l'éphédra (dérivé de plantes de la famille des Ephedraceae commercialisé sous le nom d'Ephédrine): semblable à l'adrénaline dont elle potentialise l'effet, l'éphédra exerce son action hypolipémiante sur le métabolisme graisseux, d'où son efficacité. Son utilisation est dangereuse car elle peut provoquer hypertension, arythmies cardiaques, infarctus du myocarde, hémorragies cérébrales et troubles psychiatriques. L'éphédra étant une plante rare, les scientifiques ont réussi à créer des molécules de synthèse analogues: les amphétamines, dont l'action est plus étendue car au-delà des propriétés que nous venons d'énoncer, elles ont des effets anorexigènes et euphorisants, ce qui facilite grandement la perte de poids. En France et dans de nombreux pays, l'utilisation des amphétamines est interdite en raison de leurs nombreux effets secondaires (complications pulmonaires, cardio-vasculaires, états dépressifs et troubles psychiatriques graves).

- des extraits thyroïdiens: prises par des personnes ne présentant aucun dysfonctionnement de la glande thyroïde (hypothyroïdie), les hormones thyroïdiennes provoquent une hyperthyroïdie (fonctionnement excessif) stimulant le métabolisme, ce qui engendre des dépenses énergétiques plus importantes et entraîne une perte de poids. Malheureusement, cette dernière ne se limite pas à la masse grasse car elle touche également la masse maigre (muscles), ce qui contribue à diminuer les besoins énergétiques de façon significative; d'où un effet rebond après l'arrêt de la "cure" et le retour à une alimentation normale: la graisse perdue sera rapidement récupérée, et cela au détriment des muscles, ainsi la plupart des personnes ayant fait le choix de maigrir en employant des hormones thyroïdiennes se retrouveront-elles avec un poids supérieur à leur poids de départ. L'hyperthyroïdie engendre une nervosité marquée, des insomnies, des bouffées de chaleur, des diarrhées, une baisse importante du taux de cholestérol sanguin, une augmentation excessive du taux de calcium et des troubles du rythme cardiaque (dont la gravité peut parfois nécessiter une réanimation cardio-vasculaire).

Une préparation qui contiendrait à la fois de l'éphédra et des extraits thyroïdiens pourrait avoir des résultats aussi rapides que spectaculaires sur la perte de poids, cependant ce serait un cocktail d'une dangerosité extrême. Ceci explique probablement les chiffres incroyables affichés sur le site internet de l'importateur libanais qui distribue les "gélules amaigrissantes" au Liban: ainsi, on nous promet une perte de poids comprise entre 10 à 12 kg par mois (avec un amaigrissement notable dès la première semaine). Mais à quel prix?

Voici l'expérience de Rola, une jeune femme d'une vingtaine d'années. Présentant un surpoids, elle s'est précipitée sur ces fameuses "gélules amaigrissantes", suivant les conseils d'une amie qui avait déjà perdu plus de 25kg en trois semaines. "Je suis ravie, nous dit-elle. Jamais je n'aurais imaginé perdre autant de poids en si peu de temps, déjà 13 kg de moins en une semaine, c'est fabuleux! Grâce à ce nouveau remède, je ne me tracasse plus avec les régimes classiques. D'ailleurs hier, mes amies et moi avions envie de faire un repas sucré et n'avons mangé que des biscuits chocolatés. Le reste du temps, je n'éprouve presque plus la sensation de faim, ce qui me permet de beaucoup moins m'alimenter et de continuer à profiter de ce que j'aime (junk food, pâtisseries et sucreries) lorsque j'en ai envie. Conformément à ce qui est indiqué sur l'emballage des gélules, je m'oblige à boire beaucoup de liquides (eau, thé, sodas, parfois jus)". Rola, que j'avais déjà rencontrée à plusieurs reprises avant qu'elle n'entame son régime, était particulièrement euphorique et très agitée alors qu'elle était habituellement de nature calme et posée. J'ai eu l'occasion de la revoir à différentes occasions par la suite et à chaque fois, elle apparaissait de plus en plus amaigrie et "survoltée" à l'instar des consommateurs d'amphétamines. En utilisant ces "gélules miracle" les femmes comme Rola s'exposent sans le savoir à de graves dangers, comme nous l'avons précédemment souligné. De plus, le fait de les associer à une alimentation insuffisante et/ou déséquilibrée, engendrera sans le moindre doute des carences dont les répercussions sur leur organisme pourraient être sérieuses. Sans parler des risques d'insuffisance rénale susceptibles d'être engendrés par certaines plantes chinoises entrant dans la composition de ces préparations qui n'ont été validées par aucune étude clinique. Rappelons que plus d'une centaine de femmes ayant consommé des gélules élaborées à base de ces plantes (dont certaines, comme l'aristolochia, étaient vendues en pharmacie et commercialisées par un laboratoire Français connu) souffrent d'insuffisance rénale sévère; certaines d'entre elles ont pu bénéficier d'une greffe de rein, d'autres sont condamnées à être dialysées à vie, et, plus dramatique encore, plusieurs sont décédées.

Rappelons que les diurétiques sous toutes leurs formes, qu'ils soient ou non à base de plantes, n'ont aucun impact sur la masse grasse d'un individu; en revanche, ils déshydratent l'organisme, provoquent une baisse de la tension artérielle induisant une asthénie générale qui peut s'accompagner de vertiges et aller jusqu'à la perte de connaissance. Les diurétiques suscitent une baisse du taux de potassium sanguin (hypokaliémie) qui conduit à des troubles du rythme cardiaque de gravité variable en fonction de la sévérité de la carence. Dans les cas les plus extrêmes, la mort par arrêt cardiaque peut survenir, le potassium étant indispensable au fonctionnement de cet organe vital. Les laxatifs ne sont pas sans danger non plus: les diarrhées répétitives déshydratent le corps, occasionnant une perte en sels minéraux dont le potassium, avec les mêmes conséquences que nous venons d'énoncer concernant les diurétiques. Ils rendent également les intestins paresseux, ce qui, à terme, mène à la constipation, sans oublier les dégâts occasionnés au niveau de la flore intestinale dont ils perturbent l'équilibre (phénomène qui engendre des troubles digestifs, provoque des réactions inflammatoires et un amoindrissement des défenses immunitaires). Réservez-les uniquement pour le traitement de la constipation passagère et en aucun cas afin de faciliter l'amaigrissement.

Les médecins recommandent aux patients de ne jamais consommer de préparations (gélules, tisanes, etc..) à base de plantes ou de quelconques molécules dont ils ne connaîtraient pas la nature exacte. N'hésitez pas à vous informer auprès de professionnels de santé compétents avant d'entreprendre un régime et d'avaler des mélanges douteux; demandez toujours la composition exacte des produits, leurs indications, contre-indications, effets secondaires et interactions médicamenteuses. Une prescription médicale parfaitement adaptée à une personne de votre entourage peut menacer votre santé car chaque organisme présente des spécificités qui lui sont propres, de ce fait nous réagissons tous de façon différente à un même traitement. Les pertes de poids massives obtenues en un temps réduit ne sont pas sans risques pour la santé, d'autant plus qu'elles favorisent une reprise rapide avec souvent quelques kilos en plus par rapport à la masse de départ ("effet yoyo") et favorisent les distensions cutanées particulièrement inesthétiques. Les préparations à base de plantes ne sont pas toujours synonyme d'innocuité: n'oublions pas que les poisons les plus puissants ne sont pas fabriqués dans des laboratoires mais se trouvent dans la nature (c'est le cas de la digitaline). La beauté, nous en rêvons tous, mais certainement pas à n'importe quel prix.




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